Journée mondiale de l'eau : ne laisser personne de côté
Chaque année le 22 mars, Journée Internationale de l’Eau est l’occasion d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau et de promouvoir la gestion durable des ressources en eau douce. L’occasion également de faire le point sur la lutte à mener afin de garantir un accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable, et les efforts à maintenir pour investir dans des infrastructures adéquates, fournir des installations d’assainissement et promouvoir l’hygiène à tous les niveaux.
Pour la journée mondiale de l’eau, l’association AQUASSISTANCE dont l’engagement en faveur de l’accès à l’eau pour tous remonte à sa création en 1994, fait un point avec Philippe FOLLIASSON, Délégué Général de l’association sur les grands enjeux de l’accès à l’eau potable et l’assainissement et sur les actions de l’association.
En plus d’un quart de siècle, grâce à la mobilisation de la communauté internationale et au concours des secteurs privés, publics et associatifs, des avancées majeures ont été obtenues en faveur de l’accès à l’eau dans le monde. Depuis 1990, 2.1 milliards de personnes supplémentaires bénéficient désormais d’un meilleur accès à l'eau et à l'assainissement.
Toutefois, de nos jours encore, quelque 2,6 millions d’hommes, de femmes et surtout d’enfants meurent chaque année de maladies liées à l’eau et à un environnement insalubre. Un constat dramatique et une réalité encore trop méconnue.
Le droit à l’eau
L’eau est un droit fondamental. Le droit à l'eau signifie que chacun, sans discrimination, a le droit à un approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à un coût abordable, d'une eau potable et de qualité acceptable pour les usages personnels et domestiques.
En 2019 pourtant, une grande partie de l’humanité n’accède pas à ce droit car l’eau est bien souvent insalubre, éloignée, ou en quantité insuffisante (surtout en saison sèche), parfois même un peu des trois. Plus dramatique encore, ceux pour qui ce droit n’est pas respecté sont déjà parmi les plus vulnérables : familles frappées par la guerre, habitants des bidonvilles, citoyens d’États faillis ou défaillants, agriculteurs et éleveurs face à la sécheresse, minorités...
D’où l’importance du thème de la journée mondiale de l’eau 2019 Leaving no one behind, « ne laisser personne de côté ».
Dans ce contexte, 195 états se sont engagés pour l’accès universel à l’eau, comme Objectifs de Développement Durable à atteindre d’ici 2030. Un défi d’une ampleur titanesque, au-delà du secteur humanitaire, et qui doit être mené largement et en responsabilité partagée d’ici les 10 prochaines années.
L’association AQUASSISTANCE apporte sa (modeste) contribution en soutenant des associations dans le monde et en apportant des compétences des collaborateurs du Groupe SUEZ et des solutions concrètes aux situations rencontrées sur le terrain. 25 ans d’actions menées autour d’un engagement : l’amélioration de l’accès à l’eau potable pour tous. En 2018, ce sont plus de 40 missions qui ont été menées par les bénévoles. En garantissant aux populations vulnérables des conditions favorables à leur développement, et en rétablissant les conditions d’hygiène et de santé impactées par la qualité et l’utilisation de l’eau, l’accès à l’eau et l’assainissement est un puissant levier de développement.
>> Quelles sont les priorités d’AQUASSISTANCE en matière d’accès à l’eau ?
Philippe FOLLIASSON : Garantir un accès à l’eau potable pour les populations vulnérables est l’essence même de notre association. C’est à l’origine de la création de l’association, historiquement mobilisée pour les urgences humanitaires (catastrophes naturelles, déplacement de populations…). Lorsqu’il s’agit de projets d’aide au développement, la problématique d’accès à l’eau est complexe car une fois que l’eau est apportée au village, de qualité, de proximité et en continu, l’enjeu premier est de garantir que ce service durera dans le temps.
Le second enjeu est celui de l’assainissement, l’hygiène et la santé. Acheminer l’eau au cœur d’un village est une chose, mais si l’eau stagne aux bornes fontaines avec une prolifération de moustiques, si le bétail qui vient s’y abreuver, que la défécation à l’air libre et les déchets viennent polluer la ressource en eau, ou encore que les pratiques d’hygiène contribuent à la chaine de transmission des maladies, alors l’effet bénéfique sur la santé d’un village sera moindre. Le choléra, la typhoïde, la diarrhée, la fièvre jaune... toutes ces maladies d’origine hydrique ou liées aux problèmes d’assainissement restent l’une des principales causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans ; plus de 700 enfants meurent chaque jour de maladies diarrhéiques liées à de mauvaises conditions d’hygiène. Un projet d’accès à l’eau doit ainsi nécessairement étudier les pratiques de transports, de stockage, d'élimination des rejets et d'hygiène de vie des populations bénéficiaires pour être plus exhaustif et avoir un impact significatif sur la vie d’un village.
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