Covid 19-Témoignages d'adhérents engagés

Elena, PACA. "Je suis très fière d'une action qui a très bien marché dans mon petit village provençal de 4 200 habitants dans la vallée de la Durance. Avec notre association de promotion de la démocratie participative, nous nous sommes mobilisés et nous avons mis en place une « chaine solidaire de fabrication de masques » : nos 200 adhérents ont fourni des tissus prédécoupés, récupérés en toute sécurité via l’installation d'un bidon et transportés vers les adhérent.e.s qui se sont portés volontaires pour les fabriquer, les repasser et/ou les livrer. A ce jour, nous avons livré plus de 150 masques au centre communal d'action sociale de la commune, à l'Ephad, à une association, aux écoles et au centre de loisirs. Et on continue !"

Alain, Île-de-France. "En plus de mes missions internationales avec Aquassistance, je suis aussi engagé localement avec le Secours Populaire, en tant que Responsable de l’antenne de Montgeron. Notre unité apporte un soutien aux plus démunis notamment en assurant une aide alimentaire pour une centaine de familles. La crise sanitaire nous a contraint à fermer les deux premières semaines, le temps de réorganiser notre aide en intégrant des mesures sanitaires appropriées. Nous avons pu reprendre dès le mos d’avril la distribution, indispensable en ces temps : nous avons reçu 20% de bénéficiaires en plus, notamment des migrants privés de toutes ressources et également des étudiants ou femmes seules en situation précaire. Et ce, tout en faisant face à moins de produits à distribuer du fait de l’impossible ramassage de produits invendus ou abîmés auprès d’un supermarché, et de notre collecte biannuelle du mois de mars annulée. Nous poursuivons nos efforts !"

Olivier, Grand Est. "Ma région étant très affectée par la crise sanitaire, j’ai d’emblée proposé mon aide à ma commune et me suis inscrit sur de nombreux sites (Croix Rouge, Protection Civile, Fédération de Sauvetage et Secourisme…). Dans les heures qui suivaient je passais des entretiens et j’ai été sollicité pour plusieurs missions que j’ai menées en parallèle des activités de continuité de service de SUEZ. Durant près d’un mois, j’étais brancardier bénévole à l’hôpital pour soutenir le personnel soignant dans l’accueil et l’accompagnement des patients. Ensuite, avec la Protection Civile, j’ai aidé à veiller sur les personnes âgées d’un petit village, en porte-à-porte, distribuant des chocolats de Pâques et vérifiant l’état de vigilance de ces derniers, puis dans un second temps, en assurant la distribution de masques. Enfin, j’ai apporté mon aide à un EHPAD pour aider à la désinfection des chambres et à la remise des effets personnels aux familles des défunts. C’était à la fois passionnant et très riche que de découvrir et partager le quotidien des personnels d’hôpitaux ou d’EHPAD, vivre des interactions humaines vraies, sans filtre, et pouvoir apporter une aide concrète, en direct, se sentir utile à mon échelle."

Claire, Nouvelle Aquitaine. "Pendant ma période de congés confinés, quel plaisir de joindre l’utile à l’agréable en participant à une mission d’intérêt général dans les champs. J’ai choisi de prendre soin de la santé des humains autrement. Je suis allée prêter main forte à une agricultrice bio, de proximité, dans son maraîchage où elle cultive avec amour des légumes et aromatiques de saison. Pendant quelques jours, j’ai arrosé (sa pompe à eau ayant lâché, elle avait besoin de renfort), planté des salades, des aubergines, désherbé à la main des pois. Un petit coup de pouce pour notre agriculture locale et respectueuse du vivant !"

Antoine, Île-de-France. "Engagé auprès de personnes âgées isolées, que je visite habituellement, j’ai maintenu le lien par téléphone ou par email et continué d’établir la liaison avec le centre communal d'action sociale en cas de besoin d’assistance, par exemple, pour l’apport de repas ou d’une aide médicale. Je continue aussi de suivre des projets associatifs africains (éducation, eau, santé) pour la Commission Internationale de la Société de St Vincent de Paul et entretiens le lien avec mes partenaires associatifs des projets Aquassistance. Le côté convivial lié aux missions d’Aquassistance génère des interactions humaines qui durent au-delà des projets eux-mêmes."

Rahima, Île-de-France. "Dans le cadre de la réserve civique, je suis bénévole pour l’association Article 1 qui accompagne des jeunes étudiants dans leur parcours académique et leur insertion professionnelle. A distance, j’échange avec des jeunes, et les aide en fonction de leur besoin : préparation aux entretiens, aide à l’orientation, à l’organisation personnelle… Mon objectif est de les aider à prendre confiance en eux, les accompagner dans leur cheminement, et leur transmettre le maximum, notamment les codes de l’entreprise, que l’on n’acquiert pas à l’école mais pourtant essentiels pour une intégration réussie. En ces temps de confinement, entretenir ce lien est important pour qu’ils gardent le moral !"

Aurélien, Nouvelle Aquitaine. "J’ai saisi l’opportunité du confinement pour créer des clips vidéo pour raconter ma dernière mission pour Aquassistance de l’année dernière. Cela pourrait aussi être un moyen de montrer comment se passe une mission pour un bénévole, ou pour aider un référent local à parler du projet. Pour découvrir les premières vidéos réalisées, c’est par ici "

Khadija, Île-de-France. "Souhaitant contribuer à distance, j’ai rejoint les volontaires de la Réserve Civique pour appeler des personnes âgées, isolées ou fragiles sur la base d’un fichier fourni par la Protection Civile de Paris. L’objectif est d’entretenir le lien social pour lutter contre leur isolement et le risque de dégradation de leur état de santé. En engageant une conversation conviviale, je prends de leurs nouvelles et recense les problèmes de soins ou de ravitaillement en nourriture. Le cas échéant, une autre équipe de volontaires prend le relais pour contacter des associations locales ou des services de santé chargés de gérer les problèmes remontés. Participer modestement à renforcer les relations humaines en cette période douloureuse pour tous est pour moi une chance et une leçon de vie ! Ces contacts téléphoniques sont aussi l’occasion de faire de la pédagogie sur le confinement, un rappel des gestes barrières et de donner les numéros adéquats en cas de besoin : SAMU, pompiers, Mairie : 3975…"

Rémi & Thierry, Île-de-France. "Nous avons été sollicités via Aquassistance par Action Contre la Faim pour concevoir et installer un accès à l’eau potable au bénéfice d’une communauté d’environ 130 personnes vivant dans un habitat précaire à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Durant la crise Covid-19, ces ressortissants d’Afrique de l’Ouest pour la plupart, n’ont plus de moyens de subsistance car ils vivent pour la majorité d'entre eux grâce à l’économie informelle. Sans accès direct à l'eau, il était important d'intervenir pour améliorer leurs conditions de vie et d'hygiène. Ainsi pendant plusieurs journées durant nos congés "solidarité" nous avons installé et branché une rampe de distribution commune. Nous avons beau être dans un pays d'accueil, un pays développé, la misère n'épargne pas certains d'entre nous, même aux portes de la capitale."

Delphine, Île-de-France. "Cela fait 8 ans que je suis bénévole pour la Croix Rouge de Paris. Elle est habituellement structurée en 18 unités locales supervisées par une direction territoriale. Pour gérer la crise, nous avons créé un dispositif unique rassemblant tous les bénévoles de Paris, soit plus de 800 personnes. Dans un premier temps, c’est l’activité de Secours qui a fortement mobilisé nos ressources, afin de soutenir notamment le SAMU pour la prise en charge et le transport de patients, y compris pour les transferts sanitaires en train. Une fois l’urgence passée, nous avons concentré nos efforts sur l’Action Sociale, en portant notamment une assistance accrue aux sans-abris pour lesquels la fermeture des bains-douches, l’arrêt de la distribution alimentaire et la difficulté d’accès aux soins (peur de consulter) rendait la situation particulièrement préoccupante. Mon rôle dans ce dispositif était d’aider à positionner, chaque jour, les bénévoles sur les missions, en fonction de leurs compétences et de leurs disponibilités, et de les accompagner dans leur action (fournir les attestations de déplacement, participer à la cellule d’écoute pour les soutenir…). Entre 150 et 200 bénévoles se sont mobilisés chaque jour. Les heures de bénévolat réalisées en 8 semaines, mises bout à bout, représentent 5 ans 24h/24 et le nombre de personnes à la rue aidées correspond au nombre de personnes habituellement accompagnées en 11 mois !"