Etude d'impact : sujet d'un stage en France et au Sénégal
D’août à décembre 2022, Aquassistance a accueilli en stage, dans ses locaux à Nanterre, Kevin Aveline, étudiant à Sciences Po Toulouse.
L’objectif de son stage était de rendre opérationnelle la méthodologie d’évaluation d’impacts (directs ou indirects, positifs ou négatifs) des projets d’Aquassistance, sur laquelle avait planché un groupe de travail de l’association, à la lumière des Objectifs de Développement Durables (ODD) de l’ONU. Kevin a passé les premiers mois à affiner la sélection des indicateurs à collecter sur le terrain pour évaluer cet impact, ainsi que la méthode pratique. Le sujet représente une préoccupation des associations de solidarité internationale, telle qu’Aquassistance, afin de rendre les projets durables, dans un souci d’amélioration continue.
Sur la base des différents projets réalisés à ce jour, l’action d’Aquassistance s’inscrit directement ou indirectement dans 16 des 17 ODD. Concrétement, la démarche se matérialise par une grille de 43 indicateurs que les bénévoles doivent renseigner lors de leur mission. Un outil numérique de collecte de données, sur Kobotoolbox, est mis à leur disposition et présente l’avantage d’être utilisable dans des zones sans couverture Internet. Idéalement la démarche se décline en trois temps : lors de l’expertise (état zéro), puis à la réception définitive des installations et plus de cinq ans après celle-ci.
La partie terrain du stage a été réalisée lors d’un grand tour du Sénégal, en commençant par la mission d’expertise eau / assainissement à Brindiago en Casamance, au sein d’une équipe de bénévoles d’Aquassistance et en partenariat avec l’association l’ARBRE, puis sur d’autres sites où Kevin a bénéficié de l’excellent accueil de partenaires d’Aquassistance. En tout, 9 projets ont été audités du point de vue impact (7 projets eau/assainissement et 2 projets déchets), se trouvant à des stades divers (de l’expertise à l’évaluation 10 ans après mise en œuvre !)
Pour mener à bien sa mission, Kevin s’est basé sur les entretiens avec les « personnes ressources » (maire ou chef de village, responsable du poste de santé, imam, directeur d’école, responsable d’association…), mais aussi sur les enquêtes auprès des ménages et une bonne dose d’observation.
Les conclusions quantitatives ou qualitatives sont souvent celles escomptées : baisse des maladies hydriques, augmentation des activités lucratives une fois que l’arrivée de l’eau potable permet aux femmes de diminuer la corvée d’eau et dégager du temps pour le maraîchage ou autres activités génératrices de revenus, augmentation du taux de scolarisation dans les villages où il y a une école, etc. D’autres sont plus étonnantes, mais poussent à réflexion, comme par exemple le nombre d’animaux qui tombent malades en avalant du plastique sur les sites où les décharges sauvages se multiplient.
Le stage a fait l’objet d’une présentation convaincante auprès du Conseil d’Administration d’Aquassistance et offrira un support aux bénévoles chargés de l’étude socio-sanitaire.
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