Sénégal -
Expertise en Casamance
Organiser une expertise dans le village de Brindiago (800 habitants) en Casamance, à la demande de l’ARBRE (association des ressortissants de Brindiago résidant à l’étranger) semblait simple, mais a été plus compliqué qu’escompté, sans mentionner les imprévus qui n’ont pas manqué à apparaître. Aquassistance a été obligée d’attendre que la crise sanitaire soit passée, puis que la situation politique et sécuritaire se stabilise dans la région.
En novembre 2022 la mission a enfin pu être lancée, en accord et avec l’aide de l’ARBRE et d’une équipe Aquassistance composée de Matthias Thomas (hydrogéologue), Aldo Marin Torres (hydraulicien), Khadija Mouhaddab (chargée du volet socio-sanitaire) et Kevin Aveline (stagiaire chargé de l’étude d’impact). Nous avons eu des incertitudes jusqu’au bout sur l’obtention d’un visa, mais cela s’est fait !
Des problèmes de disponibilité de billets ont obligé l’équipe à parcourir beaucoup de kilomètres en voiture pour atteindre Brindiago, en contournant la Gambie, mais l’accueil chaleureux et la beauté de la nature à Brindiago ont fait oublier ces désagréments.
Les habitants utilisent des puits d’une profondeur de 6 à 10 mètres, ce qui est relativement peu profond en comparaison avec d’autres régions du pays. A cette période de l’année, l’eau était relativement abondante, le riz des rizières poussait en bordure du marigot, les troupeaux s’abreuvaient avec la rosée et directement dans le marigot. Il faut dire que la mission arrivait après une importante saison des pluies. D’après les éleveurs locaux, cette situation ne dure pas, la salinité du marigot et des puits se faisant sentir au fur et à mesure que l’on avance dans la saison sèche. Par ailleurs, la majorité des puits ne sont pas couverts et peuvent potentiellement présenter des risques bactériologiques ; certains ont des cavités au fond, où nichent des chauves-souris.
Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) avait construit une maternité et une case de santé. Cette dernière est inactive depuis 2022, par manque de médicaments.
La population semble assez bien sensibilisée aux règles d’hygiène, les enfants suivent un cours en primaire intitulé « Vivre dans son environnement », où les professeurs reviennent sur les fondamentaux de l’hygiène. Les habitants sont également sensibilisés lors de campagnes de vaccination où du personnel de santé se déplace dans les villages. Ils utilisent des supports pouvant être compréhensibles par tous. Les femmes traitent l’eau dans les canaries (récipients en terre cuite utilisés pour stocker de l’eau) avec de l’eau de javel et un tissu pour la filtrer. Néanmoins quelques manquements à l’hygiène subsistent.
L’équipe de bénévoles est en train de finaliser le projet technique pour améliorer l’alimentation en eau, notamment en saison sèche, par exemple en réhabilitant un forage et un château d’eau d’un village voisin et en les raccordant à Brindiago.
L’équipe est revenue en avion et pensait être arrivée au bout des imprévus. C’était sans compter avec la compagnie aérienne, qui a été obligée de faire un gros détour, avec un arrêt en Italie !
Suite des tests sur la
nouvelle unité de dessalement d’urgence
Aquassistance s'est dotée d'une nouvelle unité de dessalement d'urgence, une deuxième version,...
Un roi camerounais chez Aquassistance
Aquassistance a accueilli le vendredi 12 juillet à Nanterre sa Majesté le Roi Bafou, FO'O-Ndong...
Un nouveau Président pour Aquassistance
L’Assemblée Générale d’Aquassistance s’est tenue le 6 juin 2024 à Paris La Défense.Le matin du...
Sénégal - Post-évaluation d'installations d'eau
Une équipe de trois bénévoles a visité plusieurs villages de l’Est du Sénégal, dans lesquels...
Mauritanie – De l’eau aux confins du désert
Le Sahara. « Il y a une certaine saveur de liberté, de simplicité... Une certaine fascination,...
Comores - Avec la Croix-Rouge française contre le choléra
En réponse à l’épidémie de choléra qui a frappé les Comores depuis février 2024, la PIROI...