Cambodge - Assistance en assainissement au projet PACEPAC
Le projet PACEPAC (Programme d’aménagement communal en eau potable et assainissement au Cambodge) est conduit par le GRET. Il fait suite à une autre action GRET au Cambodge, le programme MIREP, qui a permis d’équiper 14 bourgs ruraux de systèmes d’alimentation en eau potable avec réseau de distribution, systèmes tous opérationnels aujourd’hui.
Le GRET a demandé le concours d’Aquassistance pour aider à mettre au point un premier projet d’assainissement par réseau sur la commune de Smau Khnei, bourg rural d’environ 1800 habitants, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Phnom Penh - opération pilote que le GRET prévoit d’étendre à d’autres collectivités. Une première mission sur place a été conduite par Antoine Baudron, Vincent Nécaille (SAFEGE Bretagne et Melun) et Michel Bos (retraité) fin janvier 2008.
Smau Khnei est un marché, situé au carrefour de deux routes, entouré de rizières. Un système d’alimentation en eau potable comprenant retenue d’eau de surface, station de traitement, réservoir et réseau de distribution (programme MIREP) fonctionne depuis trois ans sous gestion privée et produit une centaine de m3/jour. Les logements sont en général équipés de latrines siphoïdes avec fosses. Les eaux de toiletté et ménagères sont rejetées directement devant les maisons.
Le projet préliminaire déjà établi par le GRET prévoit un système d’assainissement unitaire par réseau avec :
- la réhabilitation d’un collecteur d’assainissement préexistant de diamètre 600 mm
- la pose de 1500 m de canalisations en diamètre 600 mm
- une lagune dimensionnée pour épurer environ 120 m3/jour d’effluents domestiques
L’examen du projet avec l’équipe GRET a conduit aux constats suivants :
- les consommations d’eau, de l’ordre de 50 l/hab/jour sont à peine suffisantes pour justifier un assainissement par réseau
- cependant, la qualité de l’approche du GRET a permis de créer un contexte favorable à la réalisation du projet : c’est en particulier le cas pour l’approche institutionnelle, le dialogue noué avec les autorités communales et l’obtention de leur accord pour contribuer au financement des travaux, l’identification de la volonté des futurs raccordés à payer et des contraintes d’exploitation. Les meilleures conditions semblent réunies pour que ce projet puisse réussir.
Les principaux points sur lesquels ont porté les discussions nous ont conduits à ce stade à formuler les recommandations suivantes :
- revenir à un assainissement essentiellement séparatif (canalisations de diamètre 150 mm)
- ne pas raccorder les latrines sur le réseau (les débits risquent d’être trop faibles pour « pousser » les excréta)
- prévoir des stations de relevage pour réduire les profondeurs de tranchée
- différer la réalisation de la lagune pour se donner le temps de mesurer débits et charges à l’exutoire et en asseoir le dimensionnement sur des bases plus sûres, détailler les investigations complémentaires à conduire pour garantir la faisabilité du projet ainsi que les conditions d’exploitation des futurs ouvrages.
Ce projet ayant un caractère novateur doit en effet être réalisé dans les meilleures conditions possibles pour qu’il puisse être reproduit sur d’autres communes comparables.
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