Mali (Tafacirga) – Trois associations se mobilisent
S’il est un sujet où les hommes et les femmes de Tafacirga sont d’accord, c’est bien le problème de l’eau. Les uns sont prêts à participer activement aux travaux, les autres sont prêtes à participer financièrement pour assurer la pérennité du projet. Ce sont des éléments forts qui ressortent de l’expertise menée par Aquassistance à la demande des Associations des Jeunes de Tafacirga en France (AJTF) et VAVU de Villeneuve la Garenne.
Cette mission a été menée du 30 mai au 7 juin par Louise Mercadier, Frédérik Landrieu et Jean-Marie Battarel, accompagnés de Sidibé Djime, Président de l'AJTF et d'Aziz Mimoun, Animateur de VAVU.
Le village de Tafacirga (2500 habitants) est situé en plein Sahel, à une quarantaine de kilomètres à l'Est de Kayes et six heures de route de Bamako. Il comprend également le hameau de Djoumé (400 habitants), à sept kilomètres. L’accueil a été très chaleureux et une première réunion regroupant tout le village a permis d'appréhender les conditions de vie locale et les attentes en matière d'alimentation en eau potable et d'hygiène. La demande pressante du village est de disposer d’eau en qualité et en quantité. Les villageois se sentent impliqués dans le projet. Les femmes vont actuellement chercher l’eau plusieurs fois par jour au puits le plus proche à l’aide de bidons ou bassines en plastique, ou bien l’achètent à de petits. Sur les trois puits encore en eau en fin de saison sèche, seul le puits dit « 1962 » s'est révélé avoir un débit d'exploitation supérieur à 10 m3/h permettant de couvrir les besoins du village.
La situation du hameau de Djoumé est plus précaire. Il est inaccessible durant la saison des pluies et à la saison sèche tous les puits sont taris. Les villageois creusent alors des trous dans le lit de l’oued et puisent dans les petites flaques d’eau turbide qui apparaissent au fond de ces terrains silico-argileux. La solution proposée est d'équiper le puits « 1962 » d'une pompe immergée fonctionnant avec des panneaux solaires pour alimenter un réservoir sur tour puis un réseau de quelques bornes fontaines réparties dans le village. Un surpresseur alimenterait le hameau de Djoumé via une canalisation de 7 km terminée par un réservoir et deux bornes fontaines.
Le montant de ce projet a été évalué à 140 000 euros et nous espérons trouver rapidement un financement afin que les habitants puissent passer les prochaines saisons sèches dans de meilleures conditions.
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